Depuis deux ans Essowoè Blaou, agronome de formation, aide les ménages togolais à installer leurs potagers en milieu urbain pour avoir une alimentation saine. Spécialisé dans le maraichage, ce jeune entrepreneur nourrit l’ambition de toucher 1000 ménages d’ici 2023.
Bienfoali Sylvie a aussi fait le choix de cultiver ses propres légumes. Dans son potager on trouve un peu de tout : du piment, de la tomate, des carottes, des épinards, des choux, de la laitue, des pastèques, des aubergines, des plantes aromatiques. Le potager est installé en hauteur sur la dalle de sa maison et depuis un an, elle n’a plus besoin d’aller au marché pour acheter des produits frais.
"On a décidé d’installer un potager chez nous pour avoir des produits bio, des légumes que nous allons consommer sans danger", explique-t-elle. Manger sain et surtout manger ce que l’on produit, de plus en plus de ménages adhèrent à cette nouvelle forme d’agriculture sur les toits ou dans des cours de maison. Une agriculture écologique respectueuse de l’environnement, que prônent Essowè Blaou et son équipe.
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"Les produits agricoles qui sont vendus sur les marchés sont traités par des produits chimiques. Pour que le fruit soit mûr, la matière active du produit s’infiltre dans le fruit et cela fait que lors de la consommation du fruit, les métaux lourds sont absorbés, et même après digestion, les résidus de ces produits restent dans l’organisme et cela engendre des maladies", explique l'agronome. "Là on est dans les ménages, on produit directement chez les ménages et eux même ils verront que c’est naturel ce qu’on fait", précise-t-il.
L'agro-écologie en milieu urbain est une façon responsable de jardiner, avec des produits non chimiques. Au Togo et généralement en Afrique, l’agriculture urbaine telle que pratiquée par les ménages est beaucoup plus orientée vers une alimentation saine et de qualité.
Comme l’indique Sylvie Bienfaoli, ce nouveau mode de vie a aussi l’avantage d’être économique. "C’est bon pour la santé, puisque nous produisons nos propres légumes. Au marché les légumes sont chers, on ne dépense plus pour les acheter maintenant, nous même nous en avons et cela nous facilite la vie", se réjouit-elle.
L'ONU et la FAO préconisent d’ailleurs cette solution pour répondre aux besoins alimentaires des zones urbanisées, notamment.