Les travailleurs du secteur public suspendent leur grève

Oumar Yaya Hissein, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, le 30 décembre 2019. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, les partenaires sociaux et le gouvernement ont paraphé un accord ayant abouti à la suspension de la grève dans le secteur public. Débrayage pour revendiquer leurs salaires, primes et indemnités coupés depuis 2016 qui a paralysé pendant deux jours l’administration publique la semaine dernière.

Dans cet accord dont la VOA Afrique a eu copie, le gouvernement s’engage à payer 35% des augmentations générales spécifiques AGS en 2020, à rétablir 35% des primes et indemnités en 2020 et 15% en 2021, à lever le gel des effets financiers des avancements et reclassements en 2020.

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Réactions à N'Djamena après la suspension de la grève


En ce qui concerne le paiement des frais de transport, Oumar Yaya Hissein, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que les économies qui pourront être réalisées suite aux travaux d’assainissement du fichier de la solde et de l’audit des diplômes seront affectées au paiement partiel des frais de transport.

Le reliquat sera réglé par le gouvernement de façon graduelle. Il informe par ailleurs que dans l’optique d’une paix sociale durable, le haut comité technique tripartite mettra en place une équipe afin de préparer un pacte social dans un délai n’excédant pas 45 jours.

Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, le 30 décembre 2019. (VOA/André Kodmadjingar)


Pour Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, les objectifs des travailleurs sont atteints, car les revendications sont satisfaites.

"Mais nous sommes prudents parce que nous avons déjà des promesses faites par écrit qui sont restées lettre morte mais c’est plus précis cette fois-ci", a-t-il précisé.

A propos du pacte social proposé par le gouvernement Barka Michel a souligné que "le pacte est un document important pour les travailleurs et dedans, il y a des choses qui doivent engager le gouvernement parce que si les travailleurs s’engagent à maintenir la paix sociale sans grève, il faut une contrepartie".

Si le gouvernement et les responsables syndicaux ont trouvé un compromis qui a permis de suspendre la grève dans le secteur public, les tenanciers des bars et autres maquis durcissent leur position. Ceux de N’Djamena observent une grève de deux jours à partir de lundi en fermant bars et alimentations.

Par contre, ceux de Moundou, capital économique du Tchad, décident de fermer boutique toute la semaine pour protester contre l’augmentation des prix des produits des Brasseries du Tchad.

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Fermeture des bars et des maquis tchadiens pour protester contre la hausse des prix