C'est la conclusion d'une étude, promue par l'Association française d'urologie (AFU) et récemment publiée dans la revue de référence European Urology.
Sur un échantillon, statistiquement significatif, de 111 malades, 89% étaient toujours en vie au bout de deux ans "sans traitement radical", ont expliqué jeudi les auteurs de l'étude lors d'une conférence de presse à Vaulx-en-Velin, dans le centre-ouest de la France.
Et ceci avec peu de ces effets secondaires qui dissuadent souvent les patients, confrontés à cette maladie à évolution très lente, de se faire opérer: 97% ne souffraient pas d'incontinence urinaire et 78% voyaient leur fonction érectile préservée.
Le traitement salué par l'AFU consiste à concentrer via une sonde endo-rectale des ultrasons de haute intensité pour détruire, par la chaleur engendrée, les tissus cancéreux. Cette technologie n'a rien de nouveau puisqu'elle existe depuis 1993 mais, additionnée aux progrès de l'imagerie médicale, elle permet d'avoir une approche de plus en plus fine et ciblée.
Elle est destinée aux patients à faible ou moyen risque, atteint d'un cancer localisé de la prostate. Soit environ 20% des patients normalement promis à un traitement chirurgical.
L'AFU a souligné que son étude, réalisée dans dix centres hospitaliers français, était indépendante, même si elle était présentée dans les locaux de la société EDAP TMS, spécialisée dans l'utilisation des ultrasons en urologie, qui fabrique les équipements utilisés.
Cotée sur la bourse américaine des nouvelles technologies Nasdaq depuis 2007, EDAP TMS est issu d'une collaboration avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et les hôpitaux de Lyon. La société a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 35 millions de dollars.
Avec AFP