Ils peuvent espérer peser davantage sur la politique environnementale ou commerciale de l’UE en profitant du déclin des partis conservateurs et sociaux-démocrates, longtemps dominateurs, au sein d’un Parlement plus fragmenté.
Les Verts ont recueilli une bonne partie de leurs suffrages dans les pays du nord de l’Europe, où de nombreux jeunes sont descendus dans les rues ces dernières semaines pour réclamer une action des gouvernements contre le réchauffement de la planète.
En Allemagne, les Grünen ont doublé leur score et se classent au deuxième rang derrière les conservateurs (CDU-CSU). Selon les sondages de sortie des urnes, les moins de 30 ans représentent un tiers de leur électorat.
Lire aussi : Elections européennes: victoire surprise des pro-européens aux Pays-BasLes Verts ont aussi doublé leur score en Finlande et au Danemark, décrochant dans chacun de ces pays deux sièges d’eurodéputés. En Irlande, ils obtiennent leur deux premiers élus depuis vingt ans tandis qu’en France, ils se placent à la troisième place avec environ 13% des voix.
Les écologistes attendent également de bons résultats en Belgique, aux Pays-Bas ainsi qu’au Royaume-Uni, où leurs positions pro-européennes ont sans doute joué en leur faveur.
Les premières projections du Parlement européen montrent que le groupe vert devrait obtenir une vingtaine de sièges supplémentaires, passant d’une cinquantaine à quelque 70 élus sur un total de 751 eurodéputés.
Alors que se profilent des semaines de tractations entre groupes pour former une majorité stable à Strasbourg, les Verts promettent de négocier chèrement leur soutien, en réclamant des engagements écrits sur l’action en faveur du climat mais aussi sur la politique fiscale ou les négociations commerciales avec l’Australie ou les Etats-Unis.
“Les citoyens nous ont donné un levier plus grand que jamais au Parlement et nous avons l’intention d’utiliser ce levier”, déclare Philippe Lamberts, chef du groupe écologiste au Parlement européen.
Avec Reuters