Corneille Nangaa a justifié ce report par la volonté de ne pas laisser de côté la ville de Kinshasa dont 80% du matériel électoral a été consumé dans un incendie déclaré jeudi dernier.
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"Etant donné le fait qu'on ne peut pas organiser les élections générales directes sans la province de Kinshasa et sans les électeurs kinois, soit 10% de l'électorat national, la deuxième hypothèse de l'inclusion de Kinshasa a prévalu sur celle de son exclusion... Nous annonçons donc que les scrutins directs présidentiel, législatif national et provincial auront lieu le 30 décembre 2018", a déclaré M. Nangaa devant la presse à Kinshasa.
L'électorat de Kinshasa représente 10% de l'électorat national.
Pour lui, le problème à régler est de configurer les fiches-tampons permettant de démarrer les machines à voter remplacées après l'incendie de jeudi dernier dans un entrepôt de Kinshasa.
Le président de la Céni avait déjà la veille informé les différentes représentations diplomatiques du report.
Selon la Céni, plus de 5.750 machines à voter ont déjà été ramenées à Kinshasa pour combler le déficit causé par l’incendie qui consumé près de 8.000 de ces engins et autres matériels.
Lire aussi : Le procureur de la CPI avertit d'un risque de "crimes graves"M. Nangaa a, auparavant, annoncé aux candidats à la présidentielle qu'il était dans l'impossibilité technique d'organiser les élections le 23 décembre comme prévu. Théodore Ngoyi, à la tête de la coalition des candidats indépendants à la présidentielle l'a dit à VOA Afrique.
Mais avant de discuter avec les candidats ou leurs représentants, il a rencontré Bruno Tshibala, le Premier ministre et Joseph Olenghankoy, le président du Conseil national de suivi de l’Accord (qui a permis de reporter les élections au 23 décembre).
Lire aussi : La Commission électorale envisage un report de sept jours"M. Nangaa nous a dit qu’il est dans l’impossibilité technique d’organiser les élections au 23 décembre. Il a énuméré plusieurs raisons. D’abord, l’incendie de l’entrepôt de la Céni avec les machines, les Procès-verbaux et les bulletins de vote. Il nous a expliqué que chaque bulletin de vote est fait pour une seule circonscription de vote ; il ne peut pas être utilisé pour une autre circonscription. Il a aussi évoqué l’épidémie d’Ebola, les tueries de Yumbi avec plusieurs morts, les violences à Masimanimba (NDLR le cortège du candidat Martin Fayulu a été attaqué", rapporte le candidat Théodore Ngoyi.