La rencontre, fruit d'un partenariat entre Abuja et Washington, visait à promouvoir le développement et le déploiement sûrs de l’IA en Afrique et au-delà.
La conférence panafricaine de deux jours sur l'intelligence artificielle, organisée conjointement avec les États-Unis, s'est achevée mercredi à Lagos, la capitale économique du Nigeria.
Des centaines de délégués, dont des fonctionnaires, des leaders technologiques, des décideurs politiques, des universitaires et entrepreneurs, ont participé à la conférence pour discuter du développement et de l'utilisation de systèmes d'intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables en Afrique.
« Une révolution technologique mondiale est en cours - la course au développement et au déploiement de nouvelles technologies, y compris l'intelligence artificielle, façonne déjà tous les aspects de notre vie. Notre objectif est de favoriser la collaboration entre les États-Unis et l'Afrique en matière de recherche sur l'intelligence artificielle », a déclaré le secrétaire d'État adjoint des États-Unis, Kurt Campbell, lors du sommet.
La conférence constitue une étape importante pour l'avenir technologique de l'Afrique.
Lire aussi : Le Kenya veut sa première centrale nucléaire d'ici 2034M. Campbell a ajouté que l'intelligence artificielle pourrait être utilisée pour résoudre des problèmes dans les domaines tels que la sante, la sécurité alimentaire, l'éducation, l'énergie et le changement climatique.
« Je ne saurais trop insister sur l'importance croissante de l'Afrique dans le paysage technologique mondial. La stratégie historique de l'Union africaine en matière d'IA établit la feuille de route permettant aux pays africains d'exploiter le potentiel de l'IA pour réaliser leurs aspirations en matière de développement dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, des infrastructures, de la paix et de la sécurité, ainsi que de la bonne gouvernance », a dit M. Campbell.
En juillet, l'Union africaine a lancé la stratégie d'intelligence artificielle du continent, affirmant que l'IA est essentielle pour transformer l'Afrique en un centre technologique mondial, et elle a appelé les États membres à adopter la stratégie.
Mardi, le ministre nigérian de la Communication, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a annoncé l'octroi d'une subvention de 61.000 dollars aux startups nigérianes les plus brillantes dans le domaine de l'IA.
« Pour que nous puissions véritablement exploiter l'intelligence artificielle au profit de nos avantages collectifs, nous devons adopter une approche délibérée et collaborative. Nous devons simplement veiller à ce que notre parcours de transformation numérique soit inclusif, équitable et axé sur l'humain », a affirmé le ministre Tijani.
L'Afrique représente actuellement 2,5% du marché mondial de l'IA, selon l'organisation Artificial Intelligence for Development Africa.
Mais des analystes affirment que si l'on parle davantage d'une utilisation sûre, les applications de l'IA pourraient stimuler l'économie africaine à hauteur de 2,9 milliards de dollars d'ici 2030, les marchés du Kenya, de l'Afrique du Sud et du Nigeria prenant la tête du peloton.
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