Levée du contrôle judiciaire de Benzema sur l'affaire sex-tape de Valbuena

Valbuena, à gauche, et Benzema, à droite, lors d'une session d'entraînement au Brésil, le 10 juin 2014.

Le contrôle judiciaire de Benzema, ordonné le 5 novembre 2015, avait été partiellement levé mi-février 2016 par le juge d'instruction - une décision confirmée en mars 2016 par la cour d'appel de Versailles après un appel du parquet -, l'autorisant de nouveau à pouvoir entrer en contact avec la partie civile, Mathieu Valbuena.

Le contrôle judiciaire de Karim Benzema, l'attaquant du Real Madrid mis en examen en France dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena, a été intégralement levé lundi par le juge d'instruction, confirmant une information du quotidien L'Équipe.

"Le parquet a fait appel de cette décision", a indiqué à l'AFP une source judiciaire. Une nouvelle audience se tiendra prochainement devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles (près de Paris).

"On est très satisfait de cette nouvelle victoire. On attend désormais la mise hors de cause totale de Karim Benzema dans cette affaire", a réagi auprès de l'AFP Me Sylvain Cormier.

Le contrôle judiciaire de Benzema, ordonné le 5 novembre 2015, avait été partiellement levé mi-février 2016 par le juge d'instruction - une décision confirmée en mars 2016 par la cour d'appel de Versailles après un appel du parquet -, l'autorisant de nouveau à pouvoir entrer en contact avec la partie civile, Mathieu Valbuena.

L'ancien avant-centre des Bleus, écarté de la sélection à la suite de cette affaire, n'avait toujours pas le droit de parler avec son ami d'enfance Karim Zenati, également mis en examen dans ce dossier, et remis en liberté en février 2016. Le juge d'instruction a donc levé cette dernière interdiction.

Le 11 juillet, la Cour de Cassation avait donné gain de cause à la star madrilène. La haute juridiction avait annulé une décision de la cour d'appel de Versailles, qui avait validé la procédure en décembre, et demandé à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris de statuer de nouveau.

L'affaire avait débuté en juin 2015 lorsque Mathieu Valbuena avait reçu un appel d'un maître-chanteur menaçant de divulguer une vidéo intime, et qui lui proposait de trouver un arrangement, sans évoquer de montant à payer.

Rapidement après les premiers appels, les maîtres-chanteurs avaient intimé à Mathieu Valbuena de désigner une personne de confiance pour négocier. C'est alors qu'avait été désigné un commissaire de police, qui s'était présenté sous le pseudonyme de Lukas.

Aux yeux des conseils de Karim Benzema, l'intervention du policier constitue une provocation à l'infraction.

L'enquête avait permis d'identifier les cerveaux présumés de l'entreprise de chantage, Mustapha Zouaoui et Axel Angot, qui gravitent depuis des années autour des footballeurs, ainsi que le corbeau présumé, Younès Houass.

Mustapha Zouaoui et Axel Angot s'étaient ensuite tournés vers Karim Zenati, un ami de Karim Benzema, afin que l'attaquant du Real Madrid pousse Mathieu Valbuena à payer.

Ils ont été mis en examen pour tentative de chantage ou complicité et participation à une association de malfaiteurs.

Avec AFP