"Le public est informé que le couvre-feu de la tombée de la nuit à la levée du jour, imposé plus tôt cette semaine, a été levé avec effet immédiat", a déclaré le secrétaire du gouvernement de l'État de Rivers, George Feyi, dans un communiqué.
Le président sortant Goodluck Jonathan - qui a perdu l'élection présidentielle face à l'opposant Muhammadu Buhari - a été déclaré vainqueur, dans cet État, avec près de 95% des voix.
Des milliers de partisans du Congrès progressiste (APC) de M. Buhari sont descendus dans les rues de Port-Harcourt, la capitale de l'État, dimanche et lundi, accusant le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan et la Commission électorale indépendante (Inec) d'avoir fraudé, et réclamant un nouveau scrutin.
Près de 2.000 femmes de l'APC qui tentaient lundi matin de pénétrer dans les locaux de la Commission électorale indépendante (Inec) ont été dispersées à coup de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre.
Lors des précédentes élections, en 2011, le PDP avait remporté la présidentielle dans cet État. Mais depuis, le gouverneur de l'État, Rotimi Amaechi, un des anciens piliers du PDP, a rejoint l'APC, une coalition de plusieurs partis d'opposition.
Le bureau de M. Amaechi a déclaré dans un communiqué qu'il n'y avait "pas eu d'élection" dans l'État de Rivers et que les résultats avaient été truqués par le PDP et ses alliés.
M. Jonathan, originaire de l'État voisin de Bayelsa, a remporté l'élection haut la main dans toute cette région du delta du Niger.
Les résultats de l'État de Rivers ont fait l'objet d'une enquête de l'Inec, qui les a ensuite certifiés.
Si la crise a pu être évitée lors de la présidentielle, l'État de Rivers pourrait à nouveau être le théâtre de violences politiques lors des élections des gouverneurs d'État, le 11 avril.