"Toutes les options sont ouvertes" face à Israël, dit le chef du Hezbollah

Si les Etats-Unis voulaient empêcher une guerre régionale, ils devaient rapidement "arrêter l'agression à Gaza", a déclaré le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi qu'il ne craignait pas la flotte américaine dépêchée en Méditerranée et que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre sur le front libanais avec Israël.

Dans son premier discours depuis le déclenchement de la guerre du Hamas contre Israël le 7 octobre, le chef du puissant mouvement armé a cependant souligné que si les Etats-Unis voulaient empêcher une guerre régionale, ils devaient rapidement "arrêter l'agression à Gaza".

Le discours de Hassan Nasrallah était très attendu, pour savoir s'il allait entraîner le Liban de plain-pied dans la guerre en cours. Les combattants du Hezbollah sont intervenus contre Israël à la frontière entre les deux pays dès le lendemain de la guerre avec le Hamas, mais de façon mesurée.

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Le chef du Hezbollah s'en est violemment pris aux Etats-Unis. "Nous sommes prêts (à faire) face à votre flotte, avec laquelle vous nous menacez", a-t-il assuré. Il a accusé les Etats-Unis d'être "entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza", estimant qu'"Israël n'est qu'un instrument". "L'Amérique empêche le cessez-le-feu et l'arrêt de l'agression" à Gaza, a-t-il encore dit.

Il a cependant souligné à l'intention des Etats-Unis, dont le chef de la diplomatie Antony Blinken est en visite en Israël, que "celui qui veut empêcher une guerre régionale doit arrêter rapidement l'agression à Gaza".

Sur le front libanais, Hassan Nasrallah a affirmé que "nous sommes entrés dans la bataille depuis le 8 octobre". Il a estimé que "toutes les options" étaient sur la table et que l'éventualité "d'une guerre totale" était "réaliste". "Nous disons à l'ennemi qui peut songer à attaquer le Liban ou à mener une opération préventive que ce serait la plus grande bêtise de son existence", a déclaré Hassan Nasrallah.