Jack Marrian, 31 ans et qui vit au Kenya depuis son enfance, avait été arrêté à la suite de la saisie au port de Mombasa (sud-est) de 100 kilos de cocaïne, dissimulés dans une cargaison de sucre en provenance du Brésil et livrée à la demande de sa société.
Le tribunal a conditionné la libération de M. Marrian au dépôt d'une garantie de 70 millions de shillings kényans (623.000 euros). Il devra également remettre son passeport aux autorités au vu de la gravité des charges, pour lesquelles le code pénal prévoit une peine maximale d'emprisonnement à vie.
Il sera jugé avec un co-accusé kényan à partir du 3 octobre.
Vêtu d'un costume bleu clair, M. Marrian est resté imperturbable durant l'audience, hormis un sourire discret adressé à ses parents, présents dans la salle d'audience bondée.
L'arrestation du négociant en sucre a été fortement médiatisée en Grande-Bretagne, notamment dans la presse tabloïd, en raison des origines aristocratiques de sa mère, Lady Emma Clare Campbell of Cawdor, et de la scolarité de l'accusé dans des écoles privées très huppées, dont l'alma mater de la duchesse de Cambridge Kate Middleton.
"Il y a erreur sur la personne visée", a soutenu à l'AFP l'avocat de M. Marrian, Sheetal Kapila, selon lequel les autorités kényanes veulent faire de cette affaire un exemple car elle veulent "mettre un terme à la position du Kenya en tant que lieu de transit" pour les drogues.
Le port de Mombasa est en effet réputé pour être un important point de transit pour les stupéfiants ensuite acheminés vers l'Europe et l'Asie.
"Des personnes inconnues ont placé cette drogue dans la cargaison", a ajouté l'avocat.
L'accusation a fait appel de la libération conditionnelle, affirmant que l'enquête n'est pas achevée et que M. Marrian risque, selon elle, de fuir le pays.
Avec AFP