Le candidat George Weah veut le "changement" pour le Liberia

George Weah, candidat à la présidence du Liberia.

L'ex-star du foot George Weah, candidat à la présidence du Liberia, a plaidé lundi pour un "changement" dans son pays où il espère remporter l'élection après un précédent échec.

"J'ai réussi à convaincre de nombreux Libériens que le changement est nécessaire pour que notre pays puisse aller de l'avant", a confié à Paris George Weah, qui fêtera ses 51 ans le 1er octobre.

"Nous sommes confiants", a-t-il assuré à propos du scrutin du 10 octobre, où vingt candidats - dont un ancien chef de guerre et une ex-mannequin - briguent la succession de la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui ne peut se représenter après deux mandats successifs.

L'ancienne gloire du football avait été battue par Mme Sirleaf en 2005, puis de nouveau en 2011 comme candidat à la vice-présidence.

"Cette fois, j'ai beaucoup plus d'expérience, j'ai dirigé pendant douze ans mon parti politique", le Congrès pour le changement démocratique (CDC), "qui est devenu fort et dynamique", a argué George Weah, élu sénateur fin 2014.

"Nous demandons des élections libres, équitables et transparentes", a-t-il insisté, déplorant des "fraudes" lors des précédents scrutins. "Nous espérons que ce qui s'est passé lors des précédentes élections ne se reproduira pas".

Les critiques du choix, comme vice-présidente, de la sénatrice Jewel Howard-Taylor, ex-épouse de l'ancien président (1997-2003) Charles Taylor, n'ont pas lieu d'être, a-t-il estimé. "Notre programme n'est pas le programme de Charles Taylor" mais celui de notre coalition, a-t-il dit, "je pense que les gens devraient lui donner une chance de faire ses preuves".

"Dans notre pays, pratiquement tout le monde a participé à la guerre, donc si vous commencez à montrer du doigt certaines personnes, alors personne ne pourra se présenter aux élections", a observé George Weah.

"Ce qui est important c'est de regarder mon bilan, ce que j'ai accompli pour le Liberia et les Libériens, la manière dont je vis", a-t-il déclaré en se présentant comme un "pacificateur".

Avant de présider le Liberia, Charles Taylor y avait déclenché en 1989 une des plus atroces guerres civiles du continent africain.

Il a été condamné par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) en 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans ce pays voisin du Liberia.

Avec AFP