Des émeutes ont éclaté entre la police libérienne et des manifestants de l'opposition à Monrovia, faisant au moins un mort à la veille du second tour de la présidentielle.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des centaines de partisans de l'ancien ministre de la justice Winston Tubman qui jetaient des pierres alors qu’ils manifestaient en faveur du candidat. Tubman a appelé ses partisans à boycotter le vote de mardi en raison de présumées fraudes électorales favorisant, selon lui, la gagnante du premier tour, la présidente Ellen Johnson-Sirleaf.
Les troubles ont éclaté lundi devant le siège du parti de M. Tubman, le Congrès pour le changement démocratique. Selon un correspondant de la VOA sur place, à un moment donné, les soldats de la MINUL (la mission de paix des Nations Unies au Libéria) chargés de sécuriser la scène ont pris des positions défensives contre la police libérienne anti-émeute.
Des témoins disent avoir entendu des coups de feu dont l’origine reste encore à déterminer.
La Présidente Ellen Johnson-Sirleaf a déclaré que le boycott préconisé par son challenger Winston Tubman viole la constitution et les lois du Libéria, et met en péril l'avenir du pays.
De l’avis des observateurs électoraux, le premier tour du 11 octobre était généralement libre et équitable, malgré les protestations du CDC.