RDC

Liberté provisoire accordée au "Monsieur sécurité" de Tshisekedi

Le conseiller spécial pour la sécurité du président François Beya Kasonga à Kinshasa le 2 février 2019.

La justice militaire de la République démocratique du Congo a décidé mardi d’accorder "la liberté provisoire" à François Beya, le "Monsieur sécurité" du président Félix Tshisekedi poursuivi pour complot contre le chef de l’État, a-t-on appris auprès de sa défense.

"La Haute cour militaire a finalement accordé la liberté provisoire à notre client François Beya pour des raisons de santé", en réponse à une requête introduite par la défense, a déclaré son avocat Me John Kaboto.

"Notre client est aussi autorisé à se faire soigner dans une formation hospitalière appropriée, au pays ou à l'étranger. Il lui est demandé d'en formuler simplement la demande", a ajouté Me Kaboto.

"Toutefois, les audiences se poursuivent normalement dans le cadre du procès pour complot et offense contre la personne du chef de l’État, violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline", a-t-il encore ajouté.

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Chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila (2001-2019), M. Beya était devenu en 2019 conseiller spécial de Félix Tshisekedi chargé de la sécurité.

Il a été arrêté le 5 février par l'Agence nationale de renseignement(ANR), qui l'a détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à Makala, la plus grande prison de la capitale congolaise.

En plus de M. Beya, les autres personnes poursuivies dans le cadre de ce "complot" contre le chef de l’État sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale (colonel) Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et un civil, Guy Vanda.

La Haute cour militaire pourra examiner à l'audience de mardi prochain les demandes de libération provisoire de ses co-accusés, a estimé Me Kaboto.