Alors que le leader libyen déclarait sa détermination à repousser « les nations chrétiennes ennemies », les Etats-Unis et leurs alliés intensifiaient leurs frappes contre ses forces, interrompant son offensive contre le bastion rebelle de Benghazi.
La destruction de dizaines de véhicules blindés appartenant aux troupes de Kadhafi a permis aux forces rebelles de reprendre du terrain perdu la semaine dernière à l’ouest de Benghazi ; à la tombée de la nuit, les insurgés avaient parcouru quelque 65 km sur la route menant à Ajdabiya.
Dimanche soir, Tripoli, la capitale de la Libye, a été secouée par de fortes explosions. Un bâtiment administratif à quelques mètres de la tente du dirigeant libyen dans son enceinte personnelle a été fortement endommagé. Mais selon les officiels américains, les attaques ne ciblent pas le colonel Kadhafi lui-même.
Après le barrage initial de missiles Tomahawk lancés samedi depuis des vaisseaux et des sous-marins en mer Méditerranée, les Etats-Unis ont procédé dimanche à une deuxième série de raids aériens visant les troupes terrestres et la défense antiaérienne de Kadhafi. Selon le vice-amiral américain William Gortney, cette dernière a été en grande partie réduite au silence.
Le vice-amiral Gortney a en outre précisé que l’Espagne, la Belgique, le Danemark et le Qatar contribuent désormais aux opérations de la coalition. Le Qatar est le premier pays arabe à le faire. Quatre avions de chasse danois ont pris part dimanche aux opérations.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a déclaré pour sa part que « d’ici quelques jours », Washington cèdera le commandement de la mission à la France et la Grande-Bretagne, ou encore à l’OTAN.
Libye : les Etats-Unis et leurs alliés ont intensifié les frappes contre les forces de Mouammar Kadhafi
L’Espagne, la Belgique, le Danemark et le Qatar ont rejoint les rangs de la coalition internationale contre le leader libyen ; le Qatar est le premier pays arabe à le faire.