Dans son message audio diffusé mercredi 23 juin, le Colonel libyen Mouammar Kadhafi accuse les Etats de l’alliance d’être des meurtriers qui tuent « nos enfants et nos petits enfants ».
L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a reconnu qu’une frappe aérienne avait fait des victimes civiles dimanche. Mike Bracken, un porte-parole de l’OTAN a expliqué que l’incident était le résultat d’une défaillance du système d’armes. Une autre attaque a touché des véhicules rebelles le vendredi précédent et, pour cette porte parole, il s’agissait cette fois-ci d’une erreur d’identité.
Mouammar Kadhafi jure, dans son dernier message, de poursuivre les combats. Les déclarations interviennent le jour où la France et la Grande-Bretagne rejettent les appels de l’Italie à une suspension des opérations militaires. Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, a en effet plaidé en faveur de la mise en place d’un corridor humanitaire afin de faciliter l’approvisionnement de la population qui, dit-il, vit dans des conditions dramatiques.
En réponse à cette proposition, la France reste ferme. Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, affirme, au contraire, que la coalition doit intensifier la pression contre M. Kadhafi. Paris estime que toute pause permettra au dirigeant libyen de gagner du temps et de se réorganiser. Une thèse que partage la Grande-Bretagne.
La stratégie à adopter en Libye divise. La Ligue arabe elle suggère un autre plan. Le numéro un de la Ligue, Amr Moussa, cité par le journal britannique The Guardian, appelle a un cessez le feu et estime qu’il est temps de trouver une solution politique.
C’est dans ce contexte de confusion que le Danemark a reconnu le Conseil rebelle de Benghazi.