Libye : 100 soldats italiens protégeront l'hôpital militaire à Misrata

Les forces libyennes alliées à l'ONU sont en plein combat à Syrte, Libye, le 21 juillet 2016.

Le gouvernement italien a confirmé mardi que 100 soldats seront assignés à la protection de l'hôpital militaire que Rome met sur pieds en Libye, à l'aéroport de Misrata, dans le cadre d'une intervention humanitaire demandée par Tripoli.

"Nous avons prévu d'envoyer environ 300 personnes, dont 65 sont des médecins et des infirmiers, 135 font partie du soutien logistique et 100 sont destinés à la protection de l'hôpital", a déclaré la ministre de la Défense Roberta Pinotti.

La ministre souhaitait corriger ainsi des informations de presse ayant filtré lundi et affirmant que le contingent était composé de 100 médecins/infirmiers et 200 militaires destinés à la protection de l'hôpital.

Mme Pinotti et le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni s'exprimaient sur les derniers développements en Libye lors d'une session commune des commissions de la Défense et des Affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des députés.

Mme Pinotti a par ailleurs précisé qu'un avion militaire de transport C-27 serait positionné à l'aéroport en cas de nécessité et qu'un navire de guerre italien croiserait également au large des côtes de Misrata comme soutien supplémentaire.

La ministre n'a pas précisé la date de mise sur pieds de l'hôpital mais elle a ajouté que le contingent italien était "immédiatement opérationnel", la requête formelle du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen - soutenu par la communauté internationale - datant du 8 août, ce qui a permis à Rome de procéder aux préparatifs.

Cet hôpital militaire aura à terme une capacité de 50 lits et pourra traiter tous les cas, même si les blessés les plus graves seront vraisemblablement transportés, comme jusqu'à présent, dans des hôpitaux sur le territoire italien.

M. Gentiloni a pour sa part réitéré la volonté de Rome d'aider à stabiliser le plus rapidement possible la Libye, et annoncé l'envoi, dès que les conditions le permettront, d'un nouvel ambassadeur italien à Tripoli.

Il a de nouveau critiqué l'offensive des autorités rivales du GNA, dont les forces, menées par le général Khalifa Haftar, ont pris lundi le contrôle d'un troisième terminal pétrolier en Libye, qualifiant cette offensive de "déstabilisante" pour tout le pays.

Avec AFP