Libye : Kobler insiste sur la nécessité d’installer le gouvernement à Tripoli

Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye

Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye estime que l’installation du gouvernement libyen à Tripoli, la capitale, permettra d’avancer avec le processus politique.

Martin Kobler a affirmé lundi à Alger qu’il était "important de former un gouvernement, de renforcer aussi la position du Premier ministre et d'aller à Tripoli", réitérant une demande qu’il avait déjà formulée.

Il a souligné l'urgence de mettre fin à une situation "irrégulière", créée par le "vide politique (...) et militaire" et favorisant "l'expansion du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI)".

L’appel de Kobler intervient alors que les pressions se multiplient sur les autorités rivales libyennes pour la formation d'un gouvernement d'union nationale.

La Libye est livrée aux milices depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi et compte deux gouvernements rivaux --un "provisoire" reconnu par la communauté internationale et siégeant dans l'est du pays et un "gouvernement de salut national" installé à Tripoli qui ne jouit d'aucune reconnaissance internationale.

Cette situation a favorisé l'implantation des jihadistes, dont le groupe EI et inquiète grandement les pays voisins comme la Tunisie et l'Algérie, qui a suspendu vendredi la liaison aérienne Alger-Tripoli.

Dimanche, les pressions internationales pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye se sont multipliées notamment depuis l'Afrique et l'Europe, alors que le Premier ministre désigné, Fayez el-Sarraj, doit proposer son cabinet dans les prochains jours.

La mise en place d'un tel gouvernement est prévue par l'accord conclu à Skhirat (Maroc) en décembre sous l'égide l'ONU, selon lequel le cabinet doit siéger dans la capitale Tripoli.

"Nous sommes tous d'accord, impatients et pressés de voir ce gouvernement mis en place et de le voir s'installer à Tripoli", a déclaré à l'APS le ministre algérien des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, à l'issue d'une rencontre avec M. Kobler.

La semaine dernière, M. Sarraj était en Algérie pour discuter de la situation en Libye.

Avec AFP