Un député meurt du Covid-19 au Maroc, après un dialogue interlibyen

Un policier libyen inspecte les dégâts causés par un missile, sur le parking de l'hôpital général de Khadra, dédié au traitement des personnes infectées par le coronavirus (COVID-19), dans la capitale Tripoli le 9 avril 2020.

Le député libyen Omar Garmil est mort dimanche des suites du Covid-19 au Maroc, où il se trouvait après avoir participé fin novembre à de nouveaux pourparlers pour tenter de sortir le pays du chaos, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, ainsi que la mission des Nations unies en Libye (Manul), ont présenté leurs condoléances aux proches de ce député, sans mentionner la cause et le lieu du décès.

M. Garmil avait participé fin novembre à une réunion consultative à Tanger (nord), aux côtés de 120 autres membres de la Chambres de représentants. A son issue, les élus libyens se sont de nouveau engagés à "mettre fin aux divisions" qui minent leur pays.

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Il a ensuite été hospitalisé à Tanger, où il est mort du Covid-19, selon une source diplomatique.

Selon les derniers chiffres officiels, le Maroc compte près de 400.000 cas de contamination, dont 6.624 décès, tandis que la Libye recense quelque 91.000 cas, dont 1.314 décès.

En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée entre deux camps rivaux: le GNA et un pouvoir à l'Est incarné par le maréchal Haftar, soutenu par une partie du Parlement élu, lui-même profondément divisé et auquel appartenait Omar Garmil.

Un accord de cessez-le-feu permanent a été signé fin octobre et des pourparlers sous l'égide de l'ONU se multiplient pour tenter de faire avancer la résolution du conflit.