Etats-Unis : « la petit Egypte », à New York, soutient le mouvement pro-démocratie en Egypte

Des femmes criant des slogans contre le président Moubarak au centre du Caire

La Tunisienne Latifa Mzoughi dirige une agence d’assurance dans le quartier égyptien de New York. « Il y a beaucoup de jeunes dans nos pays. Ils ont besoin d’emplois, de rester dans leur pays. Ils ne veulent pas être obligés de partir à l’étranger comme nous. Le début sera difficile, mais ils doivent agir, et nous attendons à ce que la situation s’améliore », a expliqué Mzoughi.

Des Milliers d’Egyptiens de New York se disent solidaires des manifestants exigeant un changement de régime dans leur pays. Les immigrés égyptiens de New York vivent à « Little Egypt », « la petite Egypte », une enclave du quartier Queens, où se côtoient les mosquées, restaurants égyptiens, et autres agences de voyage.

A l’intérieur, chaque téléviseur diffuse en direct les images des manifestations à travers l’Egypte. De nombreuses vitrines de arborent des affiches appelant au départ du président égyptien Hosni Moubarak et à l’avènement d’une ère démocratique.

Manifestants antigouvernentaux

Il y a quelques jours encore, les Egyptiens craignaient de parler, mais maintenant, ils exigent le changement, explique Hany Egag, étudiant en informatique et serveur dans un restaurant égyptien. « C’est comme de la magie, comme un rêve ; car nous savons que l’Egypte est l’un des Etats policiers les plus féroces du monde arabe. Et Tout cela est arrivé en quelques jours. Et le régime est en train de tomber, c’est magique ! », exulte l’étudiant égyptien.

Mohammed Abdgilil, un autre Egyptien new yorkais, ne peut s’empêcher de partager son opinion au sujet du régime Moubarak. « Avant, lorsqu’il avait commencé autour de 1980, il était bon ; mais je pense que la suite, il s’est complètement désintéressé du peuple », a-t-il dit.

Etats-Unis : « la petit Egypte », à New York, soutient le mouvement pro-démocratie en Egypte

La Tunisienne Latifa Mzoughi dirige une agence d’assurance dans le quartier égyptien de New York. « Il y a beaucoup de jeunes dans nos pays. Ils ont besoin d’emplois, de rester dans leur pays. Ils ne veulent pas être obligés de partir à l’étranger comme nous. Le début sera difficile, mais ils doivent agir, et nous attendons à ce que la situation s’améliore », a expliqué Mzoughi.

Pour cette Tunisienne et certains habitants de « Little Egypt », à New York, les Etats-Unis et Israël ne doivent pas redouter l’influence des Frères musulmans dans la nouvelle Egypte.

Des manifestants priant sur la place Tahrir du Caire, à proximité d'un char de l'armée

Pour d’autres, comme Mohammed Abdgilil, il y a bien d’autres bons choix que Mohamed ElBaradei ou les Frères musulmans parmi les 80 millions d’Egyptiens. « Nous avons une expression dans notre pays: du sang neuf, nous devons faire appel au sang neuf », a-t-il dit.

Visiteurs, résidents permanents aux Etats-Unis ou citoyens américains, les habitants de « la petite Egypte », à New York, sont persuadés qu’il n’y aura pas de retour en arrière pour le mouvement démocratique égyptien.