Déjà exceptionnel sur le terrain, Mohamed Salah est désormais propulsé à une échelle supérieure au niveau salarial dans le monde pourtant si dépensier du football de haut de niveau. L’Égyptien vient en effet de prolonger son contrat pour les trois prochaines saisons avec Liverpool contre 350 000 livres sterling de salaire au minimum par semaine. Cette enveloppe pourrait même dépasser 400 000 livres hebdomadaires si l’on y inclut les primes de performance et autres bonus généralement adossés aux rémunérations des sportifs.
Approche rigide
C’est une somme exceptionnelle consacrée à un joueur par les Reds. Jamais dans son histoire, le club phare du Merseyside – comté de la ville de Liverpool – n’avait rémunéré autant un de ses footballeurs. L’équipe du nord-ouest du Royaume-Uni n’est pourtant pas la moins nantie de la Premier League, le championnat de première division du football anglais. Mais le modèle économique de ses propriétaires américains, fondé sur l’autosuffisance, lui interdit toute dépense superflue.
Son vestiaire repose par conséquent sur une grille salariale strictement respectée, parfois même contre le souhait de l’entraîneur. Ce fut notamment le cas l’année écoulée avec le Néerlandais Georginio Wijnaldum, désormais transféré au PSG. Cette approche rigide des dirigeants de Liverpool a éternisé les négociations avec Salah. Ce dernier exigeant avant toute prolongation au-delà de 2023, une nette augmentation par rapport aux 200 000 livres sterling de salaire que lui conférait le précédent contrat signé en 2018, un an après son recrutement en provenance du club italien de la Roma.
Le jackpot
Il finira par obtenir gain de cause au bout d’une saga contractuelle de 18 mois, marquée par des assauts réguliers contre la hiérarchie de Liverpool de son avocat et conseiller, Ramy Abbas , qui ne cessait de répéter que les revendications salariales de son client étaient tout à fait légitimes et méritées.
Ramy Abbas s’est d’ailleurs fort opportunément fendu, sur Twitter, d’un emoji aux rires larmoyants peu avant l’annonce officielle de la prolongation de son poulain par le club, vendredi dernier. Et pour cause, Salah venait de parapher un nouveau contrat record, le plaçant notamment en haut de la hiérarchie pour un footballeur africain.
À l’échelle du monde, seuls Mbappé, Messi, Neymar, Ronaldo, De Bruyne et Haaland peuvent prétendre gagner davantage que le natif de Nagrig, dans le Delta du Nil.
Liverpool ne pouvait imaginer, à court terme du moins, l’avenir sans son numéro 11. Surtout après avoir échoué à convaincre le Sénégalais Sadio Mané, son ex-compère d’attaque, de continuer sous le maillot rouge. Le club fait donc entorse à son principe salarial pour un joueur de 30 ans. Mais pas n’importe lequel.
Il s’agit de celui qui vient d’être couronné à la fois par la presse et ses pairs, meilleur joueur du championnat. Un doublé déjà réalisé par l’intéressé en 2017-2018 et que l’entraîneur Jurgen Klopp espère le voir rééditer pour quelques saisons additionnelles.
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