Samedi, la coalition qui intervient au Yémen en soutien au président Abd Rabbo Mansour Hadi face aux rebelles Houthis, a reconnu des "erreurs" dans une frappe menée contre un bus le 9 août dans la province de Saada, fief des insurgés et promis des sanctions.
Ce raid avait tué 51 personnes dont 40 enfants, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et suscité un tollé international.
"Nous nous réjouissons de la rapidité de l'enquête sur l'incident du 9 août et de l'annonce des regrets de la coalition et des actions pour répondre aux recommandations", de la commission d'enquête, a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué.
Lire aussi : Le bilan d'un raid contre un bus d'enfants s'alourdit à 51 morts au YémenDe leur côté, les Etats-Unis, un des grands alliés de Ryad, ont estimé que les annonces faites par la coalition "pour sanctionner les responsables et compenser les victimes" sont un "pas important vers une transparence complète".
Le gouvernement britannique a toutefois souligné attendre des explications de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans deux autres incidents.
L'un survenu le 2 août concerne des attaques sur la ville de Hodeida, sur la mer Rouge qui avaient tué 55 civils, selon le CICR. Cette ville contrôlée par les rebelles a été visée par une offensive, depuis interrompue, des forces progouvernementales et de la coalition.
"Nous appelons à une clarification des circonstances autour de l'incident du 2 août", souligne le gouvernement britannique.
Il se félicite que la coalition ait ouvert une enquête sur au moins un autre raid datant du 23 août. Au cours de cette journée, un total de 26 enfants et quatre femmes avaient été tués dans deux frappes séparées au sud de Hodeida.
"Nous encourageons la publication des résultats le plus vite possible", a insisté Londres tout ne se disant "très préoccupée" que 400 Yéménites aient trouvé la mort uniquement au cours des deux premières semaines du mois d'août.
Lire aussi : Le Yémen menacé par une nouvelle "vague majeure" de cas de choléraLa Grande-Bretagne a par ailleurs condamné les attaques "régulières" de missiles vers l'Arabie saoudite "lancées par les Houthis avec le soutien de l'Iran".
La guerre au Yémen a fait depuis mars 2015 plus de 10.000 morts en majorité des civils et provoqué "la pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.
En août, une mission d'experts de l'ONU a affirmé dans un rapport que toutes les parties prenantes au conflit ont potentiellement commis des "crimes de guerre". Elle a souligné que les frappes de la coalition avaient "causé le plus de victimes civiles directes", touchant des zones résidentielles, des marchés et des installations médicales.
Avec AFP