Ce vote des responsables du district, qui compte quelque 600.000 élèves au total, concerne environ 220.000 d'entre eux éligibles à la vaccination, une première à une telle échelle dans le pays.
Il intervient alors que le président Joe Biden a annoncé qu'il rendait obligatoire la vaccination pour environ deux tiers des travailleurs américains, notamment les employés fédéraux et les salariés des entreprises de plus de 100 personnes.
La décision du district scolaire de Los Angeles, où le port du masque est obligatoire tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, pourrait servir d'exemple à de nombreux autres. Enseignants et employés y sont déjà tenus d'être vaccinés contre le Covid-19.
La motion, adoptée à l'unanimité des six voix, prévoit que tous les enfants physiquement présents en classe devront avoir reçu une première dose de vaccin d'ici le 21 novembre, et la seconde le 19 décembre au plus tard.
Un enfant atteignant douze ans - âge minimum requis pour la vaccination contre le Covid-19 aux Etats-Unis, où elle est gratuite et disponible pour tous - disposera de trente jours pour recevoir sa première dose.
"Le vaccin est sûr, efficace et la meilleure façon de protéger nos élèves du virus", a dit sur Twitter la présidente du district scolaire, Kelly Gomez, après le vote.
Cette obligation a reçu le soutien des syndicats d'enseignants et de nombreux parents, mais se heurte à l'opposition farouche d'une minorité qui conteste le bien-fondé de la vaccination, malgré les preuves scientifiques de son efficacité contre les formes graves du Covid-19.
Selon les autorités sanitaires du comté de Los Angeles, environ 58% des jeunes âgés de 12 à 18 ans ont reçu au moins une dose de vaccin.
Les moins de 18 ans représentaient 27% de toutes les contaminations au Covid-19 recensées dans le comté la semaine dernière.
Le Covid-19 "est une menace concrète pour la santé et la sécurité de tous les élèves au sein de la communauté du district scolaire de Los Angeles" et nuit aussi à la continuité et à la qualité de l'instruction qu'ils reçoivent, souligne la motion.
Lire aussi : Réouverture des écoles prévue en avril à Los AngelesLe port du masque et la vaccination sont devenus des enjeux politiques qui divisent nombre d'Américains. Certains gouverneurs républicains ont même souhaité instaurer des interdictions d'obligations de port du masque dans leurs Etats, invoquant la protection des sacro-saintes libertés individuelles.
Le coronavirus a contaminé des millions d'Américains depuis le début de la pandémie, et fait plus de 650.000 morts, un record mondial.