L'ouragan Earl arrive sur les côtes de Belize et d'Amérique centrale

L'ouragan Earl a commencé dans la nuit de mercredi à jeudi à toucher les côtes de Belize, avec des pluies diluviennes et des vents de 130 km/h, tandis que le Mexique, le Guatemala et le Honduras se plaçaient en état d'alerte.

Jusque-là tempête tropicale, Earl s'est transformée mercredi à son passage par les Caraïbes en ouragan de catégorie 1, sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, avait annoncé dans la nuit le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), précisant qu'il devrait atteindre l'Amérique centrale vers 06H00 GMT jeudi et que Belize semblait le pays le plus menacé.

Dans ce pays, dès mercredi, les aéroports et ports du pays ont été fermés, les opérations gouvernementales non urgentes suspendues, et des abris ont été ouverts pour accueillir d'éventuels évacués.

L'ouragan a touché en premier un territoire proche de la capitale, et les autorités disaient craindre "inondations et glissements de terrain", selon l'Organisation nationale de gestion des urgences.

Le Guatemala voisin, qui devrait être moins touché, a par avance proposé de l'aide humanitaire si Belize en avait besoin.

Les autorités guatémaltèques ont quant à elles placé en alerte orange ses départements de Peten et Izabal, dans le nord, et repéré "des endroits élevés vers lesquels la population pourrait être évacuée en cas d'inondations".

En dépit de l'alerte, à Puerto Barios, port situé au coeur de la zone menacée, la vie semblait continuer normalement, à l'exception des restrictions à la navigation.

Au Honduras, la zone située dans la mer des Caraïbes, près de l'île très touristique de Guanaja, a été placée en alerte rouge.

Et au Mexique, les autorités ont averti que les Etats du sud du pays (Campeche, Quintana Roo, Tabasco et Yucatán) pouvaient être touchés par de fortes précipitations et du vent. Quelque 300 familles vivant sur les bords du Rio Hondo, frontière naturelle avec le Belize, ont été évacuées.

La saison des ouragans dans l'Atlantique-Nord, qui va de début juin à fin novembre, devrait être proche de la normale en 2016 mais pourrait toutefois être plus active que ces trois dernières années, selon les prévisions de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), qui s'attendait à quatre à huit ouragans, dont un à quatre pourraient atteindre les catégorie 3, 4 ou 5.

Avec AFP