Lutte contre les jihadistes: "mission de partenariat militaire" de l'UE au Niger

Le ministre des Armées françaises Sébastien Lecornu (CR) accueille des soldats de la force Barkhane à la base militaire

L'Union européenne prévoit de mettre sur pied "une mission de partenariat militaire" début 2023 pour aider à renforcer les forces armées du Niger qui combattent les jihadistes, a indiqué vendredi un responsable européen.

L'Union européenne prévoit de mettre sur pied "une mission de partenariat militaire" début 2023 pour aider à renforcer les forces armées du Niger qui combattent les jihadistes, a indiqué vendredi un responsable européen.

L'UE est en train de revoir sa présence au Sahel, après avoir retiré une partie des effectifs de sa mission de formation militaire au Mali en réponse au déploiement, selon les Occidentaux, des mercenaires du groupe russe Wagner dans ce pays, à l'appel de la junte.

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L'UE a "tiré les leçons de (son) expérience passée au Mali, c'est pourquoi nous ne voulons pas d'une mission de formation de l'UE à grande échelle pour le Niger", a indiqué le responsable européen sous couvert de l'anonymat. Il a déclaré que la mission consisterait à mettre en place un centre pour aider à former les troupes nigériennes sur "les questions de maintenance et de logistique".

Elle comprendra également une "formation spécialisée" dans des domaines comme la lutte contre les engins explosifs improvisés, et pourra fournir un soutien en matière de communication et de commandement aux militaires de Niamey.

L'UE compte lancer la nouvelle mission "dans les premiers mois" de l'année prochaine, a déclaré le fonctionnaire. Le Niger, pays le plus pauvre du monde selon l'indice de développement des Nations unies, est confronté à la violence islamiste sur plusieurs pans de son territoire.

Dans le sud-est, près du Nigeria, les jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (Etat islamique en Afrique de l'ouest) commettent régulièrement des attaques contre des civils et des rapts contre rançons.

Tandis que l'ouest du pays, près de la frontière avec le Mali, est le théâtre d'actions sanglantes de jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. À la suite du retrait des forces françaises du Mali cet été, le gouvernement nigérien craint un vide sécuritaire qui pourrait aggraver la situation le long de la frontière de 800 kilomètres (500 miles) que les deux pays partagent.

Quelque 3.000 militaires français sont toujours déployés au Sahel, dont 1.700 au Niger. L'UE a déjà mis en place depuis une décennie une mission de formation civile pour aider la police et les services de sécurité nigériens.