Les observateurs de la CEN-SAD ont évoqué "la transparence et la régularité du double scrutin du 29 avril", en estimant qu'il devait "être considéré comme libre, équitable et transparent" lors de ce point-presse.
Lundi soir, l'un des grands groupes de l'opposition, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile) a affirmé, dans un communiqué, avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées".
Les Togolais devaient élire leurs députés et leurs conseillers régionaux, dans un contexte politique tendu après l'adoption contestée d'une nouvelle Constitution le 19 avril qui fait passer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Lire aussi : Les Togolais élisent leurs députés après une réforme constitutionnelle éclairL'enjeu de ces législatives est particulièrement important puisque le chef du parti majoritaire à l'Assemblée nationale sera automatiquement nommé président du Conseil, une sorte de super-Premier ministre qui concentrera tous les pouvoirs. Le rôle de Président de la République devient un simple titre honorifique.
L'opposition togolaise, qui dénonce le nouveau texte, y voit une manière pour l'actuel chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, président depuis 2005 à la suite de son père resté près de 38 ans à la tête de l'Etat, de rester au pouvoir, sans avoir à se soumettre à la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Faure Gnassingbé est le président de l'actuel parti majoritaire à l'Assemblée nationale, l'Union pour la République, et pourrait donc assumer cette fonction de président du Conseil des ministres à l'issue des élections.
Mardi à la mi-journée, aucun résultat n'avait encore été rendu public. Selon le code électoral, les résultats doivent être annoncés dans les six jours suivant le vote.
L'opposition est vent debout contre la nouvelle Constitution, mais toutes les tentatives de manifestation contre la réforme constitutionnelle ont été interdites.