Législatives et référendum guinéens: double scrutin perturbé par des violences

Les forces de l'armée guinéenne patrouillent dans la rue à Conakry, le 22 mars 2020, lors d'un référendum constitutionnel dans le pays.

Selon un communiqué du ministère guinéen de la sécurité, deux personnes ont été tuées à Conakry. Du matériel électoral a été détruit dans plusieurs villes.

Dans la cour du complexe scolaire Sansy KAba Diakité dans la banlieue de Conakry, les opérations de vote ont démarré dimanche à 8h. "C’est un droit de voter, je voudrais accepter la nouvelle constitution. Je vois qu’il y a des choses qui peuvent nous apporter des changements", confie Ibrahima Bangoura, devant son bureau de vote à Bgèssia.

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Heurts mortels à Conakry liés au référendum et aux législatives


Le double scrutin a connu des violences qui ont entraîné des morts. Le matériel électoral a été détruit dans certains quartiers de la capitale et dans certaines villes de l'intérieur.

Selon le ministre guinéen de la sécurité, des violences et des affrontements entre militants ont causé la mort de deux personnes et deux autres sont mortes dans un accident et par arrêt cardiaque à Conakry.

Le président Alpha Condé, après plusieurs reports, a enfin réussi à organiser des élections législatives couplées au référendum constitutionnel.

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L’opposition, qui s’est retirée du processus, a tenté en vain d’empêcher ces élections. La constitution que propose Alpha Condé prévoit un mandat présidentiel de six ans, mais ne limite pas le nombre de mandats successifs.

L’opposition guinéenne accuse le président de vouloir se maintenir au pouvoir, ce qu'il rejette.