"Nous devons bâtir ensemble une stratégie de long terme pour la gestion de cette crise qui ne peut se réduire à une politique de sanctions" et de confinement de l'Iran, a-t-il lancé au Conseil de sécurité des Nations unies.
Donald Trump est sorti en mai de l'accord de 2015 encadrant le programme nucléaire de l'Iran et a réintroduit de lourdes sanctions contre ce pays qu'il accuse de visées hégémoniques dans la région.
"Nous conservons tous autour de cette table le même objectif: empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire", a martelé Emmanuel Macron.
Le président français a réitéré son appel à de "nouvelles négociations sur l'encadrement du nucléaire iranien au-delà de 2025/2030, sur la question de l'augmentation par l'Iran de la portée et de la précision de son arsenal de missiles (...) et sur la stabilité régionale".
Il a notamment pointé les risques que représente l'accès du Hezbollah libanais et des rebelles Houthis au Yémen, tous deux soutenus par l'Iran, à des missiles.
"Au Moyen-Orient, l'assistance balistique apportée au Hezbollah et aux Houthis constitue un développement nouveau et préoccupant. Elle doit cesser avant que ces entités ne déstabilisent plus gravement une région sous tension", a souligné Emmanuel Macron.
Le président français a par ailleurs salué les "efforts" de Donald Trump pour convaincre le régime de Pyongyang de renoncer à l'arme atomique mais a appelé à la vigilance sur ce dossier et demandé des "gestes concrets de Pyongyang".
Lire aussi : Macron appelle au "dialogue et au multilatéralisme" pour régler la crise iranienne"A aucun moment le Conseil de sécurité ne doit perdre de vue que la Corée du nord continue de représenter une menace nucléaire et balistique pour la région et pour le monde", a-t-il dit.
"La France attend de Pyongyang des gestes concrets démontrant sa volonté réelle de s'engager dans un processus de démantèlement de son programme nucléaire et balistique de façon complète, vérifiable et irréversible" a-t-il insisté.
"Dans l'attente de ces gestes, le dialogue doit s'accompagner d'une application rigoureuse des sanctions décidées par ce Conseil", a-t-il ajouté, rejoignant sur ce point la position de Donald Trump qui accuse la Russie et la Chine de les contourner.
Avec AFP