Mali : annulation d’une réunion de réconciliation entre groupes armés du Nord

Des rebelles séparatistes Tuareg du groupe MNLA près de Tabankort, Mali, 15 février 2015

​La réunion n’a pas pu se tenir en raison des violents combats en cours dans la zone entre les belligérants.

Des combats meurtriers ont lieu depuis samedi autour de la ville de Kidal, fief de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).

Selon une source de sécurité au sein de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), les plus sérieux affrontements ont eu lieu, lundi, à Anéfis (environ 120 km de Kidal) et ont fait "au moins dix morts et de nombreux blessés''.

Ces affrontements sont à la base de l’annulation de la rencontre de "la réunion de réconciliation des frères maliens initiée par les autorités (du Niger) du 19 au 21 août", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

La rencontre "devrait être présidée" par le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, lui-même un touareg d'Agadez, une région du nord du Niger proche du Mali, a indiqué cette source.

Le premier vol devant transporter les participants "était attendu mardi" à Niamey, a-t-elle souligné.

"Une centaine de responsables" de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) et le Groupe armé d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) "devaient se retrouver à Niamey" pour "sceller la paix" et "donner des chances de survie aux Accords d'Alger" signés avec le gouvernement du Mali, a affirmé à l'AFP une autre source touareg.

Le Gatia et la CMA font partie des signataires de l'accord de paix au Mali conclu à Alger, le 15 mai par le gouvernement malien et ses groupes alliés, puis le 20 juin par la rébellion.

Avec AFP