Mali : après Al-Mourabitoune, c'est le Front de libération du Macina qui revendique l'attaque du Radisson

Des soldats postés autour du Radisson Blu au moment de la visite du président Ibrahim Boubacar Keita sur les lieux de l'attaque, samedi 21 novembre 2015.

Suite à cette nouvelle annonce, faisant état de cinq assaillants dont trois toujours en fuite, le groupe de Mokhtar Belmokhtar a réitéré sa revendication, et assure que les terroristes étaient seulement deux.

Du nouveau sur l'attaque contre un grand hôtel de Bamako : après le groupe Al-Mourabitoune de l'Algérien Belmokhtar, c’est au tour du Front de libération du Macina (FLM), groupe jihadiste du centre du Mali, de revendiquer dimanche 22 novembre le carnage qui a fait une vingtaine de morts vendredi dans la capitale malienne.

"Cette attaque est venue comme une réaction contre les attaques des forces (françaises) Barkhane qui visent certains éléments du Front et Ansar Dine à l'aide de l'armée malienne et le soutien de certains pays occidentaux", déclare le communiqué de revendication. L’organisation affirme qu'en plus des deux assaillants tués, trois ont pu s'échapper "sains et saufs".

"Nous sommes capables de frapper à n'importe quel moment", dit encore le communiqué du FLM, promettant une multiplication des attaques "contre les endroits politiques, économiques, et touristiques, avant de gouverner le Macina (région du centre du Mali) nous-mêmes et appliquer la charia".

Le groupe de Mokhtar Belmokhtar a pourtant réitéré sa revendication. Dans un enregistrement diffusé dimanche soir par la chaîne de télévision Al-Jazeera, Al-Mourabitoune assure que les assaillants étaient uniquement au nombre de deux et laisse entendre qu'ils étaient maliens.

Un deuil national de trois jours en hommage aux victimes de l’attaque du 20 novembre débute ce lundi au Mali. Un état d’urgence de dix jours est entré en vigueur peu après l’irruption d’un groupe de terroristes dans l'hôtel Radisson Blu de Bamako où ils ont retenu quelque 170 clients et employés.

Deux jours après l'attaque, les enquêteurs travaillaient "sur plusieurs pistes" et trois suspects étaient activement recherchés.

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Correspondance de Kassim Traoré à Bamako

Le président sénégalais, Macky Sall, a profité de sa visite à Bamako pour affirmer qu'il n'y avait pour l'instant "aucune interdiction du voile intégral" dans son pays, contrairement à ce qui a été rapporté récemment par plusieurs médias locaux et internationaux.

Comme le Sénégal, la Guinée est solidaire du Mali. Le président Alpha Condé, qui condamne fermement l’attentat de Bamako, a appelé à la solidarité tout en demandant aux Guinéens de rester vigilants face aux menaces terroristes.

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Correspondance de Zakaria Camara à Conakry