Attaques contre des postes de l'armée malienne dans le nord et l'ouest

Le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'une reprise des hostilités de la part de groupes armés contre l'armée malienne et d'une intensification des attaques jihadistes.

L'armée malienne a rapporté l'attaque de deux de ses postes dans le nord et l'ouest du pays, les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda revendiquant la prise temporaire de l'un d'eux.

L'armée a dit mercredi soir sur les réseaux sociaux avoir "déjoué des tentatives d'attaques" de la part de "terroristes" contre l'emprise de Mourdiah (ouest). Elle a fait état de pertes parmi les assaillants, sans plus de précisions. L'armée qualifie communément les jihadistes de "terroristes".

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Elle avait assuré plus tôt mercredi avoir repoussé le matin une attaque d'envergure contre ses positions à Acharane, dans la région de Tombouctou (nord). Elle n'a fourni aucune autre information.

Le GSIM a revendiqué sur la plateforme de propagande Al-Zallaqa une attaque contre les soldats maliens et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner à Acharane, selon SITE, ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.

L'opération a commencé par une attaque suicide, dont l'auteur a été tué, suivie d'un assaut aux armes lourdes et légères, dit le GSIM. Le groupe assure avoir tué de nombreux soldats et en avoir capturé un. Il dit aussi avoir pris le contrôle du poste et l'avoir totalement incendié, et s'être emparé de six véhicules et d'une quantité importante d'armes et de munitions.

Les éléments fournis par les uns et les autres sont difficilement vérifiables dans ces zones reculées. L'accès à des sources indépendantes dans un contexte d'hostilités et de régime militaire est compliqué.

Le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'une reprise des hostilités de la part de groupes armés à dominante touareg contre l'armée malienne et d'une intensification des attaques jihadistes. Ce regain coïncide avec le retrait en cours de la mission de l'ONU, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020.

Cette recrudescence se juxtapose aux violences toujours en cours dans le centre et à l'expansion jihadiste au nord et à l'est.

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La junte a déjà poussé au départ la force antijihadiste française en 2022. Elle s'est tournée politiquement et militairement vers la Russie. Une multitude d'observateurs assurent qu'elle s'est adjoint les services de Wagner, malgré ses démentis constants.

Elle fait du rétablissement de la souveraineté sur la totalité du territoire l'un de ses mantras et assure inverser la tendance sécuritaire. Différents experts font état au contraire d'une dégradation de la situation dans un pays plongé dans la tourmente depuis 2012.