Les cinq ouvriers installaient des cables de fibre optique près de la ville de Niafunke, située au sud de Tombouctou.
"Vendredi, à quelques dizaines de km de Niafunké, cinq travailleurs maliens et togolais d'une société ont été enlevés par des hommes armés. Le lendemain, ils ont été retrouvés tués et abandonnés le long d'une route", a indiqué à l'AFP un élu de Niafunke.
Trois compagnies chinoises de télécommunications travaillent actuellement au Mali.
"Nous ne pouvons pas continuer de travailler dans l'insécurité. Tous les autres employés ont été mis en sécurité", a déclaré à l'AFP une source émanant de la compagnie chinoise dont les employés ont été tués et qui a demandé que le nom de la société ne soit pas divulgué.
Ces assassinats ont eu lieu au dernier jour d'un Forum international d'investissement qui s'est tenu à Bamako.
A cette occasion, le président Ibrahim Boubacar Keita avait reconnu jeudi devant les participants que "venir au Mali aujourd'hui est un acte de foi"
"En vous encourageant à venir investir dans les pays du Sahel, singulièrement ici aujourd'hui, nous vous devons la sécurité. Vous prenez des risques en venant à nous, cela vaut d'être respecté. Nous venons de loin, et inchallah nous irons loin", avait-il ajouté.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins.
Avec AFP