Les deux suspects ont été arrêtés vendredi et samedi dans le nord du Mali. Ibrahim Ould Mohamed, un arabe malien, a été arrêté à Goundam près de Tombouctou. Il serait proche de Kounta Dallah, toujours en cavale et cerveau présumé de l'attaque de Grand-Bassam. Selon le procureur d'Abidjan, Kounta Dallah dont la nationalité n’est pas révélée, est soupçonné d'avoir organisé et fait exécuter l'attaque contre la station balnéaire.
Le second suspect, nommé Midy Ag Sodack Dicko, un Touareg malien, a été arrêté à Gossi au sud de Gao. Des membres du commando auraient séjourné chez lui à Abidjan. Le suspect affirme qu'il ne savait pas qu'ils allaient commettre des crimes mais aurait quitté la Côte d'Ivoire peu après l'attentat par un vol régulier pour Bamako.
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« Ces personnes arrêtées ne sont pas connues au sein des groupes armés du Mali, ni par la population » d’après Chahana Takiou, directeur du journal « le 22 septembre » à Bamako.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné s'est réjoui de ces arrestations grâce à "la coopération internationale contre le terrorisme". Les enquêteurs ivoiriens bénéficient du soutien du pôle antiterroriste de Paris et d'une dizaine d'officiers français de police judiciaire. Les Etats-Unis et l'Allemagne participent également aux investigations. Au moins 15 personnes ont déjà été interpellées dans le cadre de l’enquête.
Le 13 mars, trois assaillants ont remonté la plage très prisée des Ivoiriens et des étrangers à Grand-Bassam, proche d'Abidjan. Ils ont attaqué plusieurs restaurants et ont ouvert le feu à l’aveuglette, faisant 19 morts et une vingtaine de blessés.
Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué cette attaque perpétrée selon le groupe en représailles à l'opération menée par la France et ses alliés au Sahel contre les djihadistes. Selon Aqmi, la Côte d'Ivoire, a aussi été visée pour avoir livré quatre de ses membres aux autorités maliennes.
L'organisation djihadiste avait déjà revendiqué deux autres attaques contre des lieux fréquentés par des étrangers en Afrique de l’Ouest. L’attaque contre un hôtel à Bamako avait fait 20 morts dont 14 étrangers le 20 novembre dernier. Puis une autre attaque contre un hôtel et des restaurants à Ouagadougou avait fait 20 morts le 15 janvier cette année.
Avec AFP