L'armée française tue une femme pendant une poursuite au Mali

Des soldats français du 2e Régiment étranger du génie fouillent une caisse métallique lors d'une opération de contrôle de zone dans la région du Gourma lors de l'opération Barkhane à Ndaki, au Mali, le 27 juillet 2019.

Des militaires français ont tué une femme lundi dans la région de Gossi, dans le nord du Mali, alors qu'ils poursuivaient deux personnes qui venaient d'abandonner une moto transportant une arme et des munitions, a annoncé mardi l'état-major dans un communiqué.

Pendant une mission de reconnaissance franco-malienne "dans une zone où des éléments d'un groupe armé terroriste avaient été détectés à l'est de Gossi", les soldats français détectent "deux individus à moto. A la vue des soldats français et maliens, les deux individus abandonnent la moto" et s'enfuient vers un sous-bois, tandis qu'"un fusil d'assaut abandonné, des munitions et un sac militaire sont découverts près de la moto", explique l'état-major.

Les soldats "engagent la poursuite de l'un des deux individus dans le bois. Quatre tirs de sommation sont réalisés pour le stopper mais ce dernier s'éloigne encore". Puis "l'individu se retourne vivement vers les soldats qui appliquent un tir de neutralisation" et "découvrent qu’il s'agit d’une femme", soupçonnée d'appartenir à l'équipage en fuite de la moto, explique-t-il.

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"Des habitants du village le plus proche sont appelés pour préciser l'identité de cette personne" mais "aucun ne la connaît", souligne l'état-major, en précisant que le corps a été enterré sur place.

Une enquête de commandement a été initiée "pour préciser le déroulement exact des faits et disposer d'un éclairage complet sur cette action de combat", conclut le communiqué.

Cette annonce intervient parallèlement à des rumeurs sur les réseaux sociaux accusant la force française Barkhane d'avoir tué lundi une jeune fille de 13 ans lors d'un raid aérien dans la commune de N'Tillit, au sud-ouest de Gao.

Des affirmations fermement démenties par l'état-major français: "Il n'y avait aucun aéronef dans cette zone hier et aucune action de Barkhane au sol".