Mali : la Chine engage 1,42 milliards de dollars pour rénover le chemin de fer Bamako-Dakar

Des passagers du train reliant Bamako et Dakar, à Dakar, Sénégal, 6 mars 2005.

Le ministère malien des Transports confirme l’engagement de la Chine pour la rénovation de cette voie stratégique pour les échanges entre le Mali et le Sénégal, qui est en mauvais état.

La ligne de chemin de fer qui relie la capitale malienne à la ville de Diboli, à la frontière sénégalaise, est un tronçon de la voie Dakar-Bamako, longue de 1.286 km qui relie les capitales du Sénégal et du Mali. Dakar a déjà conclu le 22 décembre avec la Chine, pour plus d'un milliard d'euros, un contrat similaire de rénovation de la partie de cette ligne sur son territoire.

Le contrat de réhabilitation du tronçon malien, d'environ 600 km, a été signé samedi par le ministre malien chargé des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, et un représentant de la China Railway Construction Corporation International, une entreprise publique, a-t-on appris auprès du ministère.

Le projet inclut aussi "la formation des ingénieurs et techniciens maliens des chemins de fer, la réhabilitation de vingt-deux gares" ainsi que d'une voie intérieure.

Financé par le gouvernement chinois à "un taux concessionnel maximum de 2% pour une durée de remboursement de 30 ans", il "permettra de relancer les activités d'un secteur en panne", indique un document du ministère consulté par l'AFP.

La voie Dakar-Bamako est stratégique pour les échanges entre le Sénégal et le Mali, pays enclavé et sans ouverture sur la mer, dont une partie des marchandises passent par le port de Dakar.

Le mauvais état de cette voie ferrée, construite pendant la colonisation française, a poussé les gouvernements sénégalais et malien à dénoncer début décembre la concession, d'une durée initiale de 25 ans, accordée depuis douze ans au groupe français Advens.

Dakar et Bamako se sont plaints de l'absence d'investissements sur la ligne par Advens, actionnaire majoritaire de Transrail, la société chargée depuis 2003 de l'exploitation du chemin de fer Dakar-Bamako.

Selon les autorités des deux pays, le trafic entre le Sénégal et le Mali a beaucoup chuté à cause du mauvais état du rail et de la concurrence de la route.

Avec AFP