Mali : le gouvernement fait pression sur les rebelles pour signer l’accord de paix

Rebelles touareg dans le Nord-Mali (fév. 2012)

Le gouvernement avait déjà entériné ledit accord, mais voudrait que les rebelles du nord le signent aussi.

Le porte-parole du gouvernement, Choguel Maïga, a dénoncé, au cours d’une conférence de presse lundi, "les ennemis de la paix" qui, chaque fois que les négociations rentrent dans une phase cruciale, sortent pour travailler à saboter l'accord.

"Nous savons aussi que les terroristes se cachent derrière le désaccord entre Maliens pour agir", a affirmé M. Maïga.

Il a fait ici référence à l’attaque, qui a fait cinq morts samedi, et aux tirs de roquettes contre les forces de l'ONU à Kidal (nord-est) le lendemain, qui ont coûté la vie à un Casque bleu tchadien et deux enfants.

Le porte-parole du gouvernement a appelé les différentes parties maliennes à garder le cap pour que la communauté internationale et le Mali puissent avoir un élément d'appréciation pour faire la différence entre la mauvaise graine et la bonne.

La communauté internationale a exhorté les rebelles à parapher à leur tour cet accord, signé le 1er mars par le camp gouvernemental, qui prévoit la création d'Assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct, mais, comme le souhaitait Bamako, ni autonomie ni fédéralisme.

Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui en ont été partiellement chassés par l'opération militaire "Serval", lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.

(L'information reprise dans cet article provient de l'AFP).