Au Mali, les jihadistes annoncent la mort d'un chef religieux enlevé

Le kidnapping a été imputé au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim suivant l'acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda.

Un influent chef musulman malien prêchant la modération est décédé à la suite de son enlèvement par des jihadistes fin décembre, indique un message audio attribué à un des principaux chefs jihadistes et circulant sur les réseaux sociaux lundi.

Thierno Amadou Hady Tall avait été victime près de la frontière mauritanienne d'un kidnapping imputé au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim suivant l'acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. Il a succombé après le rapt au cours de son transfert vers un lieu où il devait être interrogé, dit un enregistrement sonore attribué à Amadou Koufa, un des chefs du Jnim.

Un membre de la famille, s'exprimant auprès de l'AFP sous le couvert de l'anonymat pour sa sécurité, a jugé "crédible" l'annonce de sa mort. Thierno Amadou Hady Tall avait été blessé au cours du rapt alors qu'il revenait dans un convoi de voitures d'une rencontre religieuse, a-t-il rapporté.

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Le Jnim, partisan d'une application littérale rigoriste de l'islam, accusait Thierno Amadou Hady Tall de traiter avec l’État malien, que combattent les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique.

Thierno Amadou Hady Tall était le khalife général de la Tijâniya, l'un des principaux courants du soufisme en Afrique de l'Ouest, et prêchait la non-violence.