Mali : les rebelles touaregs du Nord se prononcent mercredi sur l’accord de paix

Une femme touareg marche sous une tempête de sable à Ingal, Niger, le 18 septembre 2011

Les rebelles touaregs du Nord se rencontrent mercredi à Kidal pour se prononcer sur l’accord de paix déjà signé par le gouvernement.

Une réunion de la coordination de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), initialement prévue mardi a été reportée pour mercredi.

D’après Mohamed Ag Ayoub, membre du collectif de la jeunesse de Kidal, les rebelles devront dire s'ils acceptent ou rejettent l'accord de paix et de réconciliation établi au terme de huit mois de négociations à Alger.

La source indique qu’il se posait encore des problèmes d'organisation.

Les rebelles font l’objet de la pression du gouvernement et de la communauté internationale pour signer ce document afin d'isoler définitivement les jihadistes.

La CMA comprend le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), la Coalition des peuples de l'Azawad (CPA) et une branche du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).

Le gouvernement a dénoncé un attentat qui a eu lieu samedi à Bamako, causant cinq morts, comme une manœuvre des ennemis de la paix.

Parmi les personnes tuées, il y avait trois Maliens, un Belge et un Français présents au moment de l’attentat qui avait pour cible un bar-restaurant très fréquenté par les expatriés.

Selon une source officielle malienne ayant requis l'anonymat, il "a été planifié par de véritables terroristes organisés. Une dizaine de terroristes sont recherchés", dont un binational russo-malien.

Des enquêteurs venus de la France et ceux du Mali mènent des investigations sur place depuis lundi.

Le groupe Al-Mourabitoune a revendiqué l’attaque et affirmé avoir voulu venger un de ses chefs tué par l'armée française en décembre dans le nord du Mali, mais surtout le prophète de l'islam "insulté et moqué par l'Occident mécréant".

Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ils en ont été partiellement chassés par l'opération militaire Serval, lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la région sahélo-saharienne. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.’

(L’information traitée dans cet article provient de l’AFP).