Libéré jeudi dans la soirée, animateur d'émissions souvent polémiques, Mohamed Youssouf Bathily reste, selon les autorités maliennes, sous contrôle judiciaire.
Le juge d’instruction chargé de son dossier annonce qu’il va poursuivre des enquêtes.
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Quatre chefs d’inculpations ont été retenus contre Rasbath, a déclaré le ministre de la justice Me Mamadou Ismaël Konaté au cours d’une visite au niveau du tribunal de la commune IV.
Selon le ministre, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Rasbath a été libéré à l’issue de garde à vue, qui expire après 72 heures.
Ce qui veut dire qu’il est sous contrôle judiciaire, c’est pourquoi il ne peut pas reprendre son travail à la radio, il ne peut pas quitter la commune IV, a-t-il expliqué.
Toutes ces dispositions prendront fin à l’issue de l’enquête que mène un juge d’instruction de la commune IV.
Rasbath a, de son côté, affirmé avoir accepté ses conditions par la voix de ses avocats. Il a même lancé un appel au calme, en demandant à ses fans de laisser la justice faire son travail.
Cette accélération de la justice est liée à des instructions du président de la République, qui a demandé la libération du chroniquer.
“L’objectif est d’apaiser la situation”, avait déclaré Ibrahim Boubacar Keita jeudi 18 août 2016 dans la matinée lors d’une rencontre avec des leaders religieux, imams des différentes mosquées de Bamako, qui exigent la libération de Ras Bath.
Ras Bath, chroniqueur d’une radio locale, a été interpellé lundi 15 août par la gendarmerie alors qu’il s’apprêtait à aller en studio.
Suite à une plainte du procureur de la Cour d’appel pour “outrage à la pudeur et insultes à caractères sexuels”.
Mercredi 17 août, il devait comparaitre devant le juge du tribunal de la commune IV. Mais plusieurs jeunes ont pris d’assaut les alentours du tribunal. La manifestation a dégénéré et a fait au moins deux morts et plusieurs blessés.
Reportage de Kassim Traore à Bamako