Des annonces "seront faites ensuite rapidement", a-t-il ajouté, alors que Paris et ses partenaires européens s'apprêtent, sous pression de la junte au pouvoir à Bamako, à annoncer leur retrait du Mali, tout en préparant les contours du futur dispositif militaire régional français.
Le statu quo n'est "pas possible dans un contexte très dégradé au Mali, avec la prise de pouvoir par une junte, le refus d'appliquer un calendrier de retour à l'ordre démocratique qui avait pourtant été annoncé et le recours à une milice privée russe", a souligné M. Attal à l'issue du Conseil des ministres.
Lire aussi : La France a voulu diviser le Mali en deux, accuse le Premier ministre Maïga"Ce n'est pas un sujet franco-malien", "nous avons européanisé notre présence au Sahel avec l'appui d'une dizaine de pays européens qui sont venus nous rejoindre", "c'est dans ce travail de concertation avec tous ses partenaires que les décisions doivent être prises", a-t-il ajouté.
Sur un éventuel retrait du Mali, "la question est ouverte, elle n'est pas tranchée", a précisé l'Elysée. Mais tous les pays "sont préoccupés par la fuite en avant des autorités de transition maliennes" et expriment "un scepticisme de plus en plus grand pour maintenir leur engagement" dans le pays.
Il y a toutefois "une volonté collective de rester engagé dans la durée au Sahel", dont les pays sont "demandeurs de davantage d'appui et de partenariat", selon la présidence.
"Il n'y aura pas de réponse avant qu'un consensus ne soit établi", a ajouté l'Elysée, en indiquant que des décisions seront rapidement annoncées "s'il y a une convergence" entre les participants au dîner. "S'il faut plus de temps, nous le prendrons".
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La plupart des dirigeants présents à Paris participeront au sommet UE/UA qui se tient jeudi et vendredi à Bruxelles. Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse à l'issue.
Ont été invités à l'Elysée les présidents des pays du G5 Sahel: le Niger, le Tchad et la Mauritanie, à l'exception du Mali et du Burkina Faso, suspendus des instances de l'Union africaine à la suite de coups d'Etat. Seront également présents les dirigeants des pays d'Afrique de l'Ouest, en particulier ceux bordant le golfe de Guinée (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo et Bénin), confrontés à une menace terroriste grandissante.
Du côté européen, l'Elysée accueillera les présidents du Conseil européen Charles Michel et de la Commission Ursula Von der Leyen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ainsi que les dirigeants des pays participant ou soutenant les différentes opérations sur le terrain comme Takuba (forces spéciales), EUTM (formation militaire) ou la mission de l'ONU Minusma. Le chef du gouvernement italien Mario Draghi sera présent, mais pas le chancelier allemand Olaf Scholz.
Lire aussi : Barkhane: l'armée française dit avoir tué 40 "terroristes" au BurkinaQuelque 25.000 hommes sont actuellement déployés au Sahel, dont environ 4.300 Français (2.400 au Mali dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane), selon l'Elysée.
"Nous avons besoin de réinventer notre partenariat militaire avec ces pays, a souligné la présidence. Il ne s'agit pas de déplacer ce qui se fait au Mali ailleurs, mais de renforcer ce qu'on fait au Niger et de soutenir davantage le flanc sud".