"Deux militaires maliens et au moins deux assaillants ont été tués ce vendredi à 70 kilomètres de Tombouctou, après une embuscade tendue à nos troupes", a déclaré à l'AFP une source militaire.
"Nous avons très rapidement répondu aux assaillants dont nous ne connaissons pas encore exactement l'identité", a-t-elle indiqué.
Une source de sécurité a également fait état d'une embuscade "tendue par des hommes armés" dont un a été "fait prisonnier", déclarant que deux militaires et deux assaillants ont été tués, sans donner davantage de précisions.
L'état-major de l'armée malienne a confirmé à l'AFP l'embuscade, refusant cependant de se prononcer sur le bilan. Il a indiqué qu'un renfort militaire a été dépêché à Wanna.
Cette attaque survient une semaine après l'enlèvement, le 8 janvier, d'une Suissesse, Béatrice Stockly, dans la ville de Tombouctou où elle était établie.
Cette femme qui dont le rapt n'a pas été revendiqué, avait déja été enlevée en avril 2012, par des islamistes armés. Elle avait été libérée peu après grâce à une médiation du Burkina Faso.
A la mi-décembre, trois personnes, dont un journaliste de la radio chrétienne "Tahanite" (pitié, en langue locale tamasheq), qui émet dans le Nord, avaient été assassinées à Tombouctou.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de Paris, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l'année vers le centre, puis le sud du Mali.
Avec AFP