Trois militaires tués dans une embuscade dans le centre du Mali

Des soldats maliens à Bamako, le 21 novembre 2015. (AP/ Jerome Delay)

Trois militaires maliens ont été tués vendredi dans une embuscade tendue par des jihadistes présumés dans une région du centre du pays où des assaillants s'étaient emparés d'une localité il y a une semaine, a-t-on appris de sources militaires.

Ces trois membres de la garde nationale - une composante de l'armée - faisaient partie d'une unité escortant un convoi de Gao, dans le nord du pays, à Douentza (centre), a indiqué à l'AFP une source militaire malienne jointe à Gao.

"A leur retour vers Gao, entre Douentza et Boni, ils sont tombés dans une embuscade. Il y a eu trois morts", a précisé cette source sous le couvert de l'anonymat.

Une autre source militaire à Douentza a confirmé l'information, précisant qu'"au moment des faits, une importante délégation de l'état-major de l'armée était en mission dans la région".

Le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, a promis lundi un renforcement de la protection militaire dans le centre du pays, frappé récemment par une série d'attaques au cours desquelles trois militaires ont été tués et la localité de Boni brièvement contrôlée par des assaillants.

Le ministre a qualifié les assaillants qui se sont emparés sans combat de Boni le 2 septembre de "bandits armés", estimant qu'il pourrait s'agir d'une affaire de droit commun et non d'une attaque jihadiste, comme l'avaient affirmé un élu local et plusieurs habitants.

L'armée malienne a repris le 3 septembre le contrôle de cette ville, avec le soutien des forces de la Mission de l'ONU (Minusma) et le ministre de la Défense Tièman Hubert Coulibaly a été limogé.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.

Avec AFP