Une équipe technique du Fonds monétaire international (FMI) vient de séjourner au Mali, avec en toile de fond, la vérification de l’acquisition de l’avion présidentiel et de certains marchés d’équipements et matériels militaires. En cause, des dépenses engagées ou réglées en violation présumée des règles de bonne gouvernance.
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La mission doit préparer un rapport qui sera soumis au conseil d’administration du FMI début décembre. Après discussion du rapport, le conseil pourrait procéder à un décaissement.
Durant leur mission, les membres de l’équipe du FMI devaient examiner les audits que les autorités maliennes avaient demandés au Vérificateur général sur l’achat de l’avion présidentiel et le contrat passé par le ministère de la Défense.
Les bailleurs de fonds du Mali – dont l’Union européenne (UE), la Banque mondiale, mais aussi la France - attendent avec impatience le bilan du FMI.
Kadiatou Traoré a profité du passage à Washington de la ministre malienne de l'Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, pour faire le point de la situation.
« Nous pensons que nous sommes en train de repartir après, non pas une suspension, mais un gel », a dit Mme Bouaré Fily Sissoko, en exprimant l’espoir que l’appui budgétaire des institutions de Bretton Woods au Mali pourrait reprendre normalement.
La ministre de l’Economie et des Finances du Mali avait mené en juin une mission à Washington pour étudier aux côtés des responsables du FMI les options qui permettraient à l’aide de reprendre. « Nous avions pris des engagements additionnels pour faire en sorte que les marchés incriminés puissent être audités », a-t-elle fait valoir, estimant que ces concessions avaient donné des résultats.