"Un poste de sécurité malien a été attaqué samedi par des islamistes armés dans le village de Bih (à 5 km de la frontière burkinabè, NDLR). Un policier et un civils ont été tués", a déclaré à l'AFP un responsable de la police de Mopti, précisant que les assaillants armés étaient arrivés en moto.
Confirmant l'information, une autre source sécuritaire malienne a indiqué à l'AFP que les djihadistes appartenaient au Front de libération du Macina (FLM), du nom d'un ancien empire peul, un groupe apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical Amadou Koufa.
"Ils veulent semer la terreur partout", a affirmé la même source, avant d'ajouter que l'enquête en cours devrait également permettre de savoir si les assaillants disposaient d'une base de repli au Burkina Faso.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les groupes djihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d'un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.
Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l'année vers le centre, puis à partir de juin au sud du pays, aux frontières avec la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso.
Avec AFP