"La vie des Burundais avant tout", ont brandi des burundais devant la Maison Blanche. Cette marche manifestation organisée par le mouvement international des femmes pour la paix et la sécurité voulait décrier les assassinats et les violences au Burundi … "arrêter les violations des droits de l’homme", portait une jeune demoiselle sur sa pancarte.
"Nous avons voulu nous joindre à la souffrance de nos frères et sœurs au Burundi" a dit Carine Kaneza N. leader de la protestation devant la Maison Blanche. Elle appelle la communauté internationale à protéger les Burundais. "Il est temps que la communauté internationale agisse pour que ce qui se passe s’arrête", a martelé Carine Kaneza N.
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L’autre fléau qui mine le pays est l’impunité selon les manifestants. "Justice au Burundi", peut-on lire sur l’une des pancartes exhibé par Innocent Nukuri . Ce-dernier, medecin venu étudié aux U.S sur une bourse du gouvernement américain ne peut plus rentré au Burundi à cause de sa participation antérieure dans les manifs. Sa femme et ses deux filles sont aussi arrivées récemment, a-t-il précisé. Carine Kaneza n’exclue pas le risque d’un nouveau "génocide" au Burundi arguant que les "huit phases de génocide" se commettent déjà.
Une autre manifestante, le professeur Mireille Makambira. Elle a témoigné des ménaces qui l'a visée pendant son séjour au Burundi en janvier dernier, et mises en exécution par une convocation. "j'ai fui vers Kigali à cause d'une convocation des services secrets pour atteinte à la sûreté de l'Etat ... j'étais seulement en conversation avec mon oncle, membre du MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie). Le pouvoir actuel craint que la diaspora soutienne fortement l'opposition. Selon le professeur Mireille, "la documentation s'est retournée contre sa soeur Nadine" quand elle s'était déjà sauvée le lendemain. "On m'a dit qu'on violait les femmes et les filles dans les cachots de la documentation, j'avais tellement peur", a-t-elle dit avec émotion. "J'ai appris qu'ils ont lancé un avis de recherche", mais soeur leur a dit que "je suis partie sans l'avertir". Sa famille vit en exile au Rwanda depuis mai 2015.
Les burundais de la diaspora qui ont participé activement dans les manifestations ou membres de l'opposition sont fichiés par les services secrets burundais. Selon un haut gradé de la police à Bujumbura, les diplomates burundais ont infiltré ces mouvements de contestation à l'extérieur du Burundi. Ils utilisent des "hommes doubles" qui prennent "les photos" et ou notent "les noms" des anti-troisième mandat.
Tous les manifestants portaient des habits noirs, symbole de "deuil" dans la culture burundaise. Ils avaient également marqué sur l’une des joues, une "croix noire" en signe de la "souffrance". La manifestation a été clôturé par une prière.