Ce texte, "Stop avortement", préparé par un groupe radical d'opposants à l'IVG, doit être examiné mercredi par le parlement de Varsovie. Il vise à interdire l'un des cas d'avortement encore légalement autorisés, à savoir celui des graves malformations de l'embryon.
Une autre proposition de loi également à l'agenda tend à limiter l'éducation sexuelle et propose dans certains cas jusqu'à trois ans de prison pour les contrevenant. Selon les promoteurs de ce texte, il ne s'agit pas d'interdire complètement l'éducation sexuelle, mais d'empêcher la "sexualisation" des enfants.
Lire aussi : Coronavirus: le Texas autorisé en appel à suspendre les avortementsLa manifestation de mardi, qui a duré plus d'une heure, a été organisée notamment par la "Grève nationale des femmes", un mouvement qui avait déjà réussi il y a quatre ans, avec d'importantes manifestations de rue, à bloquer une très sévère loi anti-avortement.
La commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a critiqué mardi les deux textes à l'étude. "Comme presque toutes les interruptions légales de grossesse pratiquées aujourd'hui en Pologne tombent dans cette catégorie (malformations congénitales), cette loi, si elle est adoptée, aboutira à interdire virtuellement l'avortement, affectant sérieusement les droits et la sécurité des femmes dans ce pays", a-t-elle déclaré.