"A bas la loi de finances", "Vive la société civile", ont scandé les manifestants, qui étaient moins nombreux que lors de précédentes manifestations dans la capitale nigérienne.
Les protestataires ont tenu un meeting devant le parlement, qui examine le projet de budget.
"Notre combat va continuer de façon plus résolue, plus déterminée", a prévenu devant la foule Nouhou Arzika, une figure de la contestation.
Lire aussi : Relaxe pour les acteurs de la société civile emprisonnés depuis avril au Niger"Nous devons continuer à nous mobiliser (...), les mesures injustes sont reconduites dans le projet de loi de finances 2019", a déclaré Diori Ibrahim, un des trois militants relaxés vendredi par la justice, après 5 mois d'incarcération consécutive à une manifestation interdite contre le budget.
Une manifestation similaire a été organisée à Dosso, dans le sud du pays, selon les organisateurs.
Depuis octobre 2017, un collectif de la société civile, de l'opposition politique et de quelques syndicats organise de nombreuses manifestations pour demander l'abrogation de la loi de finances. Ils reprochent au gouvernement d'avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et surtout d'avoir "accordé des cadeaux fiscaux d'une vingtaine de milliards de francs CFA" (une trentaine de millions d'euros) aux compagnies de téléphonie.
Lire aussi : Le Niger rétablit la taxe sur les appels internationaux supprimée en 2018Le gouvernement a cependant décidé de rétablir en 2019 la taxe sur les appels internationaux, supprimée en 2018, arguant que les compagnies de télécoms n'ont pas tenu leurs engagements d'améliorer leurs prestations. Une "mission du FMI a félicité le gouvernement pour le niveau de recettes total de 438,8 milliards francs CFA pour un objectif de 380 milliards francs CFA", a annoncé, devant les parlementaires Hassoumi Massoudou, le ministre nigérien des Finances. "Sur les six premiers mois, nous avons dépassé les objectifs de la loi de finances 2018".
En avril, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que la loi de finances "répondait aux aspirations du peuple nigérien" et que sa contestation par "une minorité", devait "s'exercer dans le cadre des lois en vigueur".
Avec AFP