Manifestation devant le bureau de l'ONU après la publication du rapport sur un possible génocide au Burundi

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'entretient avec des membres du gouvernement burundais lors de son arrivée à Bujumbura, le 22 février 2016.

Des dizaines de personnes, parmi elles quelques Burundais de composante ethniques tutsis, manifestent depuis mercredi devant les bureaux des Nations unies à Bujumbura.

Les manifestants décrient le rapport des experts des Nations unies qui affirment que des crimes contre l’humanité et même des signes de génocide sont en cours au Burundi depuis une année.

Certains Burundais manifestent pour expliquer qu'il n'y a pas de génocide au Burundi. Mais d’autres estiment qu’il y a un réel grand danger que cela se passe.

Sur place, Christophe NKurunziza a parlé avec la population locale.

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Reportage de Christophe NKurunziza, à Bujumbura pour VOA Afrique

Des dizaines de personnes se sont rencontrées devant les bureaux des agences des Nations unies au Burundi portant des pancartes à bout de bras. Elles affichent clairement ce message : il n'y a pas de génocide au Burundi.

"Nous sommes venus pour témoigner notre colère car il n'y a pas de génocide", explique ce manifestant.

Au centre-ville, ce père de trois enfants vit à l’intérieur du Burundi. Il estime que des signes de la préparation d’un génocide sont visibles, expliquant que "des jeunes sont torturés" par exemple.

Le gouvernement burundais a dénoncé les conclusions des experts des Nations unies sur les droits humains indiquant que leurs conclusions sont politiquement motivées, car elles se basent sur des témoignages anonymes et non-vérifiés.

Les Nations unies ont dénoncé dernièrement des exactions commises par le gouvernement burundais. Ce rapport met en garde contre de possibles crimes contre l’humanité, et un grand danger de genocide.

Le rapport indique également que ces violations même si elles ont manifestement diminué d’intensité, sont systématiques et constantes et l’impunité est omniprésente.

Depuis la candidature annoncée du troisième mandat contesté de Pierre NKurunziza en avril 2015, le Burundi est plongé dans une grave crise émaillée de violences ou plus de 200 000 burundais se sont réfugiés chez les pays voisins. Plus de 560 personnes aurait été exécutées depuis 2015.