Manifestation de l'opposition pour une réforme de la commission électorale en Côte d'Ivoire

es partisans de la coalition de l'opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) brandissent une affiche de Gbagbo à Yopougon, un quartier ouvrier d'Abidjan, le 28 juillet. 2018.

Une coalition de l'opposition ivoirienne a manifesté, samedi à Abidjan, pour réclamer le départ "ici et maintenant" du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, estimant que son mandat est arrivé à expiration.

"Youssouf Bakayoko est dépassé. Nommé en septembre 2010 pour un mandat de six ans non renouvelable, huit ans après il est encore là. Ce qui est anticonstitutionnel", a déclaré le président de la jeunesse de "Ensemble pour la démocratie et la souveraineté" (EDS), Justin Koua, lors d'un meeting à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan.

"Voilà pourquoi, nous exigeons son départ ici et maintenant. Nous obtiendrons son départ grâce à votre détermination" a lancé M. Koua devant près de 2.000militants.

Le meeting sous une forte surveillance policière dans le fief de l'opposition en Côte d'Ivoire, s'est achevé dans le calme en fin de journée.

L'opposition ivoirienne demande la mise en place d'une nouvelle commission électorale "consensuelle", avant l'organisation des élections municipales et régionales programmées le 13 octobre, menaçant de les boycotter. Les opposants ont trouvé "injuste et inacceptable la surreprésentation du pouvoir dans la CEI".

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EDS est une coalition qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et une partie du FPI. La plateforme, qui a été particulièrement active lors des protestations contre le nouveau Sénat dont l'élection a eu lieu en mars, demande surtout une nouvelle commission électorale (CEI) avant tout nouveau scrutin et notamment avant la présidentielle de 2020.

La situation politique reste tendue en Côte d'Ivoire malgré le retour à la paix civile depuis sept ans, après la tragique crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts à la suite de la présidentielle de 2010.

Avec AFP