Habillés en rouge et réunis autour d'un rond-point, quelque 300 manifestants ont scandé: "libérer Khalifa" et "Khalifa jusqu'à notre mort".
Opposant au président Macky Sall (avec lequel il n'a pas de lien de parenté), dont il devrait être l'un des concurrents à la présidentielle de 2019, Khalifa Sall est accusé de "détournement de fonds publics".
Il doit répondre de dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d'euros prélevés pendant plusieurs années, selon la justice, dans les caisses de sa mairie, ce qu'il nie.
Ses soutiens estiment qu'il paye pour son statut de dissident du parti au pouvoir et arguent qu'il doit bénéficier de l'immunité parlementaire même s'il était déjà en détention préventive lorsqu'il a été élu.
Maire de Dakar depuis 2009, il a été élu en juillet député à la tête d'une coalition de plusieurs partis d'opposition aux législatives largement remportées par la majorité présidentielle.
Pour exiger sa libération, ses partisans ont mis en avant la demande de levée de son immunité parlementaire faite par la justice.
"Aujourd'hui, nous avons vu que l'Etat a reconnu la forfaiture, le procureur a demandé la levée de l'immunité parlementaire du député-maire Khalifa Sall, ce qui montre qu'ils reconnaissent que Khalifa est un député", a déclaré Aminata Diallo, chef de cabinet de Khalifa Sall.
"La place d'un député, ce n'est pas la prison, il n'existe aucune démocratie dans le monde ou un député avec une immunité parlementaire est retenu en prison", a-t-elle insisté.
Avec AFP