Manifestations contre la révision de la Constitution au Mali

De nombreuses personnes ont participé à la marche citoyenne à Bamako, au Mali, le 17 juin 2017. (VOA/Kassim Traoré)

Au Mali, des organisations de la société civile, des partis politiques de l'opposition réunis au sein de la Plateforme "An tè a banna" - ou touche pas à ma constitution - ont organisé samedi une grande marche pacifique et citoyenne.

Les manifestants ont demandé le retrait du projet de constitution du gouvernement, refusant la loi de révision constitutionnelle.

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Reportage de Kassim Traoré, correspondant à Bamako pour VOA Afrique


Des militantes et militants des associations, de syndicats, de partis politiques d'ONG, des artistes, des chefs de file d’opinion, ont pris part à cette marche pacifique citoyenne.

"C'est pour ramener le gouvernement à la raison, lui rappeler que nous ne sommes pas favorables à la révision", explique un manifestant.

Les marcheurs rassemblés ont représenté un Mali millénaire, de la résilience et de la résistance à l’autocratie, un Mali qui refuse quand il n’est pas d’accord. Le rassemblement du jour, c'était pour dire "An tè, a banna!": touche pas à ma Constitution.

Pour un des participants, ce n'est pas "le moment importun", faisant référence aux nombreuses attaques dans le nord du pays.

En images : les Maliens se mobilisent contre la révision de la Consitution

La marche pacifique et citoyenne veut éviter l’avènement d’un président inamovible qui reste président à vie tant que les conditions ne sont pas réunies pour tenir des élections de renouvèlement de son mandat.

La Plateforme dit "non" à la loi de révision constitutionnelle parce qu’elle viole l’article 118, alinéa 3 qui stipule qu’aucune révision de la constitution ne peut être engagée s’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.

Kassim Traoré, correspondant à Bamako